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Weekly Prompt - Semaine 38
Première ligne : « Il ouvrit la porte, pour la trouver là, pleurant. »
Il ouvrit la porte, pour la trouver là, pleurant. Elle était venue aussi vite qu'elle avait pu, elle n'avait même pas pris le temps d'ouvrir un parapluie et sa robe était maintenant trempée. Ses longs cheveux blonds ruisselaient dans son dos laissant tomber des gouttes sur le parquet du couloir. Les plumes dont elle avait orné ses cheveux était fichues et les perles brillaient de propreté lavées par l'eau claire de la pluie. Ses lèvres tremblaient sous l'émotion et au fond de son regard déterminé se dessinait une joie et une fierté immense. Pourtant elle parla, d'une voix claire :
« Nous avons réussit Jonäs, nous l'avons fait. »
Il fit un pas en avant vers la femme ne pouvait s'empêcher de sourire tandis qu'un sentiment de victoire grandissait en lui. Il la prit dans ses bras, mais pas totalement. L'assassin laissa une certaine distance entre eux, comme si il craignait de la toucher. Sa voix ne fut qu'un souffle.
« Je sais, je l'ai senti. »
Il senti que la femme bougeait, se décala et la laissa entrer dans l'appartement majestueux dont la pièce principale était aussi haute que profonde. Des colonnes ornées d'or et de rubis montaient jusqu'au plafond, le dallage somptueux était recouvert de tapis richement tissés et les meubles qui trônaient dans la pièce l'enrichissait un peu plus.
Se dirigeant vers le fond du salon, la blonde jeta avec désinvolture son manteau trempé sur un des divans dont l'armature représentait un dragon doré. Restant quelques pas en arrière Jonäs la suivait. Elle s'arrêté devant la grande baie vitrée qui dominait une grande partie de la ville. Par temps normal ils auraient vu la mer mais ce jour-là l'horizon était masqué par les nuages gris et bas qui apportaient la pluie.
Elle observa en silence les rues presque vides de la cité, la plupart des habitants à l'abris dans leur foyer, seules les patrouilles arpentaient les rues. Son sourire narquois se transforma bientôt en rire.
Ils avaient réussi, la magie avait disparue de la terre.
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